Bilan du suivi des recommandations de l’ONU par le défenseur des droits
Cumul de difficultés pour la Guyane et Mayotte…
L’offre médicale à Mayotte est très nettement sous-dimensionnée, en particulier sur le plan de la médecine libérale. L’insécurité et le coût élevé de la vie sont autant de facteurs qui limitent l’attractivité du territoire. Les mêmes difficultés sont constatées en Guyane, où la carence en médecins pourrait s’accentuer dans les années à venir à la suite d’une vague de départs en retraite, un tiers des médecins du territoire ayant plus de 60 ans. Conséquence directe : en Guyane le taux de mortalité infantile était de 8,8 pour 1 000 naissances contre 3,3 en métropole en 2013.
Sous-dimensionnement des hôpitaux, contrôles administratifs liés à la lutte contre l’immigration irrégulière qui favorisent le renoncement aux soins, difficultés des démarches administratives qui favorisent le non-recours aux droits… tous les indicateurs sont au rouge. En Guyane, une partie de la population peine à bénéficier d’une couverture d’assurance maladie, les caisses primaires ne se déplaçant pas suffisamment dans les communes isolées du territoire. Ainsi, à Mayotte en 2015, le quart des enfants accueillis par Médecins du Monde auraient dû bénéficier d’une affiliation à la Sécurité sociale, ayant au moins un parent français ou résidant de manière régulière à Mayotte.
PMI , médecine scolaire et outre-mer en péril
L’insuffisance de ressources, qu’il s’agisse des services de la protection maternelle et infantile (PMI), de la médecine scolaire, de la pédopsychiatrie, réduit la marge de manœuvre des acteurs et constitue « une réelle perte de chance », en particulier pour les enfants les plus vulnérables et les plus fragiles. Ce manque de moyens s’avère « particulièrement délétère » sur les territoires déjà marqués par le faible niveau de ressources de ses habitants et/ou dotés de structures et personnels de santé moins nombreux.
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